
Intelligence émotionnelle

Identité, connaissance de soi, confiance en soi, contrôle de ses émotions
Dans cet article, je compte me confier de manière totalement transparente.
En tant qu'enseignant, on se doit de gérer notre intelligence émotionnelle. Et la première étape dans ce processus est de se connaître, d'avoir confiance en soi et de contrôler ses émotions.
Pour ma part, c'est un manque qui a eu beaucoup d'effets négatifs sur mon parcours. J'ai subi beaucoup de changements néfastes de mes 18 ans à mes 20 ans. J'ai eu cette période de transition au cours de laquelle je ne me reconnaissais plus. Un nouveau moi devait arriver mais mon esprit ne savait pas comment gérer la situation et a donc complètement chamboulé mon fonctionnement.
La confiance en moi n'a jamais été aussi faible. En effet, depuis la fin de l'année 2019, je suis tombé dans une dépression à intensité variable qui me faisait me dire que je n'avais aucune utilité dans le monde. Des souvenirs sombres sont remontés. Je ne fonctionnais plus correctement. J'enchainais les erreurs tout en essayant de m'en sortir. Ce surplus de négativité a donc créé en moi ce grand sentiment de non-confiance personnelle.
J'avais beaucoup de mal à contrôler mes émotions. Je pouvais passer de phases euphoriques à des phases de mal-être constant. Une certaine impulsivité infantile qui refait surface et qui m'a fait perdre des gens de mon entourage car il ne me reconnaissait pas et sont donc parti.
C'est en juillet 2022 que je me suis dit que ça ne pouvait plus durer. Voir ce succès chez toutes les personnes que je côtoyais m'a donné une pensée : celle de faire la même chose, de réussir. Et c'est avec ça que j'ai commencé à faire attention à ...
Apprendre ce qui rend heureux
J'ai banni de mon cerveau l'idée de me faire aider par un spécialiste car, selon moi, c'est en prêtant attention à ce qui me rend heureux que j'allais aller mieux. Pendant une semaine, je faisais régulièrement de la méditation afin de vaincre cette part sombre de moi-même grâce à un moyen que je bénis et que je bénirai toujours. La chose la plus importante à mes yeux : les gens que j'aime. J'ai pensé à mes amis. Ces personnes qui sont aujourd'hui presque comme de ma famille. Ces personnes qui me soutiennent et qui ont confiance en moi. Je pensais à ma famille qui n'était pas au courant de cette histoire et qui ne devrait jamais l'être. J'imaginais le malheur et l'inquiétude dans laquelle ils vivraient en me sachant comme ça. J'ai pensé à eux et à ce qu'ils pourraient me dire. J'ai pensé à un ami très cher qui nous a quitté en 2021. Cet animateur du mouvement de jeunesse dont je fais partie m'a toujours servi comme référent. Un jour je lui ai dit : "Je ne suis pas un aussi bon animateur que toi". Cet ami m'a répondu "Non, c'est vrai. Tu est meilleur que moi !"
Cette phrase est gravé au fer rouge dans ma mémoire. Aujourd'hui, je suis encore sur le chemin de la résilience mais je commence à apercevoir le sommet.
À l'école primaire
Si j'ai raconté tout ça, c'est parce que je suis loin d'être le seul à vivre ce genre de situation. Beaucoup de personnes et même beaucoup d'enfants peuvent avoir ce parcours de vie compliqué pour mille raisons. C'est donc en quittant mon premier stage que je me suis fait la promesse que jamais aucun de mes élèves ne vivra ça et que si ça devait arriver, je serai là.
Ce qu'on cherche aussi beaucoup dans l'enseignement, c'est travailler ce qu'on appelle aujourd'hui, selon les nouveaux programmes, les visées transversales



Tiré du Programme de l'école primaire P1 - P2